— Panthéon —

        La Foi est particulièrement importante pour la Brèche, principalement pour les Dyrvars, mais également pour les autres races. Les Dieux Sauvages sont ceux ayant réussi à atteindre la divinité, tous, sauf un, durant le Premier Âge. Ils sont honorés par le Capitole, malgré la teneur discutable de certains cultes. Même si certaines régions interdisent la vénération d’un ou plusieurs Dieux, la plupart des habitants de la Brèche sont capables de nommer tout le Panthéon.

• • • La Gardienne — Déesse de l’Amour • • •

        Occupant une place centrale au sein du Panthéon, la Gardienne, ou Mère de tous les Alfars, est considérée comme la progénitrice de ceux-ci ainsi que de toutes les espèces de Dyrvars. Autorisé partout dans la Brèche, son clergé est toujours le bienvenu dans les autres temples, même dédiés aux divinités les plus controversées. Les prêtres de la Gardienne semblent ainsi avoir cette tâche de permettre la cohabitation et la préservation de tous les Cultes. Cet aspect est d’autant plus important chez les Alfars Ancestraux qui constituent l’immense majorité de son clergé. Elle est priée pour les affaires de cœur, mais également, avec Cora, par les couples cherchant à enfanter.

• • • Cultes influents • • •

Arin — Déesse de la Chasse

Autre déesse répandue, même si sa vénération a grandement diminué avec les ères, la mère des Arniars, les Dyrvars Aigles, est la déesse de la Chasse et de la Traque. Priée pour que projectiles comme pièges fassent mouche, la Chasseresse Céleste est réputée comme implacable une fois qu’elle a trouvé sa proie. Elle reste tout de même la déesse majoritaire de la Clairière du Nord, où l’agriculture est impossible. Dans cette terre désolée, seuls les Skalds, qui répugnent les Dyrvars et leurs Dieux, refusent de payer hommage à la Dompteuse de Bêtes.

Cora — Déesse de la Fertilité

La Mère Cornue, progénitrice des Corthirs, les Dyrvars Bovins, est l’une des divinités les plus vénérées. Chaque village dans les régions agricoles tend à avoir au moins un prêtre et un autel dédié à la Maîtresse des Récoltes. En charge de l’abondance — ou son absence — c’est également elle qui veille à la santé de la mère, de l’enfant lors des naissances ou encore à la bonne santé du bétail. Rien d’étonnant alors qu’elle soit priée quotidiennement dans ces milieux. Même dans la Clairière du Nord, lieu désolé où rien ne pousse, il est dit que certaines tribus Dyrvars s’y trouvant la vénèrent activement pour la protection de leurs petits.

Fable — Déité de la Chance

Le Trèfle de la Chance est une déité des plus capricieuses. Fable est ainsi de ces déités omniprésentes, mais avec un très faible clergé constant. Prié pour tout et n’importe quoi, du vœu le plus raisonnable à de véritables inepties, cette déité est probablement la plus polyvalente dans ses pouvoirs et manifestations : on lui attribue par ailleurs de nombreux “miracles”, qui pourraient tout aussi bien être d’immenses coïncidences. Le progéniteur des Fabulas, les Dyrvars Trèfles, est ainsi plutôt populaire auprès du bas peuple et il n’est pas rare de voir, sur le bord des routes, des autels destinés à ses offrandes.

Gahrin — Dieu de la Guerre

Dieu principal de la Théocratie, le père des Gahrs, Dyrvars Oies, commande à la guerre, auquel on associe la stratégie et parfois l’armement. Son peuple eut une telle influence sur l’histoire de la Brèche que sa langue, le Gahvir, en est devenue la langue commune. C’est au Grand Aviarque qu’est dédié le Capitole, et il est la divinité tutélaire du Saint, qui a toujours été un Gahr jusqu’à nos jours. Révéré par tous les soldats, il préside la sagesse tactique, mais aussi la ruse de bataille ainsi que la prouesse martiale. Son invocation par le Saint face à la Wisehead, la première depuis l'Ère de la Foi, a d’ailleurs provoqué un regain dans son culte.

Janus — Dieu des Messagers

Dernier Dieu à avoir fait son ascension, et il est le seul Dieu à avoir été mortel durant le Deuxième Âge. Janus était, durant sa vie, un diplomate des Alfars de Lumière ayant réussi à mettre fin au massacre que fut la Guerre de la Tromperie, ce qui provoqua son ascension. Depuis, il est vénéré par tous les diplomates à travers le monde, mais plus particulièrement à Karna. Il est prié pour la bonne livraison des messages ou par ceux qui désirent voyager. Surprenamment, il est aussi populaire dans certaines guildes d’Arkhos, popularité imputée aux difficultés de voyage dans la région.

Malta — Déesse de l’Unité

Parmi les plus vénérées de la Brèche, la Déesse Malta, mère des Möltos, Dyrvars Moutons, représente l’Unité et la Cohésion. Vénérée ubiquitairement dans les Royaumes Frels, nombreux sont les membres des autres peuples à la prier. Ce dernier siècle, l’invocation de Malta aux côtés de Gahrin face à la Wisehead a d’autant plus répandu son culte. On la prie quand on cherche à unir les groupes, signer une alliance, fédérer des personnes ou régler les conflits. Bien qu’elle soit parfois priée pour appeler l’union internationale, on a tendance à lui préférer Pilinas, dont c’est l’exact domaine. On raconte que la marque du Krampus a émergé de son sang et sa chair, faisant progressivement sombrer les maudits dans une haine contre les vivants.

Panol — Dieu de la Beauté

Vénéré aux quatre coins de la Brèche, en grande partie grâce au prosélytisme de ses enfants, les Panolis, Dyrvars Paons, Panol est le Dieu de la Beauté, des Plaisirs Sensuels, et auquel on associe traditionnellement les Arts. S’étant grandement propagé par les nombreux comptoirs commerciaux des habitants de Corbel, son clergé est parmi les plus grands de la Brèche. Il est couramment prié par les artistes, les amants, les marchands ou avant toute activité impliquant de se représenter en public.

Sera — Déesse de l’Altruisme

Sera est probablement la déesse la plus unilatéralement bonne du Panthéon. Ayant enfanté les Seraphis, Dyrvars Elephants, elle est la Déesse de l’Altruisme. On lui attribue aussi la Générosité et, dans une moindre mesure, l’Amitié. Son clergé, très décentralisé, est presque nomade. Même s’il compte relativement peu de prêtres en activité, nombreux sont ceux qui en ont les qualifications. Il est ainsi commun, de temps à autre, de voir des inconnus prendre ces fonctions sans en avoir officiellement le titre, volontaires anonymes choisissant de faire une bonne action.

Wara — Déesse de l’Artisanat

Déesse particulièrement vénérée dans les Monts Écarlates et Verdoyants, ses enfants sont les Waraboucs, les Dyrvars Boucs. Enseignant l’amour du travail bien fait, l’inventivité et le respect des outils, elle est très souvent priée par les constructeurs, charpentiers, potiers, forgerons et tout autre artisans pour bénir leur œuvre. Son clergé est d’ailleurs lui-même constitué de personnes douées de leurs mains, car il n’y a de plus belle prière à Wara qu’un objet finement réalisé. Celui-ci est d’ailleurs réputé pour ses créations hors du commun, capables de prouesses surnaturelles.

• • • Cultes modestes • • •

Bjakö — Dieu du Foyer

Le Protecteur est un Dieu dont le Clergé se fait aujourd’hui relativement discret. Bien que prié à divers endroits dans la Brèche, ses enfants, les Bjarls, Dyrvars Tigres, résidant exclusivement dans les alentours de Karna. Ils ne semblent avoir qu’un intérêt limité au prosélytisme et préfèrent se concentrer sur la ville qui leur sert de Foyer. Cela n’empêche pas d’autres tribus Dyrvars d’avoir leurs cultes locaux, et à plusieurs autels dédiés au Tigre Blanc de se trouver çà et là dans la Brèche. Il est souvent prié pour résoudre les conflits domestiques, ou par les guerriers désireux de protéger les leurs, à l’inverse de Gahrin, qui est plus populaire chez les soldats en campagne militaire.

Ilia - Déesse des Songes

Avec les Iliades, les Dyrvars Papillons, Ilia règne sur la Nuit, au sens figuratif du terme. Présidant sur les rêves et les cauchemars, on lui accorde également une forme de don prophétique, et il est commun pour les nobles d’avoir un prêtre d’Ilia dans leur cour, afin d’interpréter leurs rêves. Priée notamment par les jeunes gens qui poursuivent des buts fantasmés, la Nocturne Voluptée fut ainsi, au fur et à mesure des ans, associé à l’espoir. Attention cependant à ne pas la contrarier : ceux qui s’y risquent peuvent ainsi perdre le sommeil, hantés par des cauchemars grotesques, ou, au contraire, ne jamais se réveiller.

Mu — Déité du Cycle

Parent des énigmatiques Mulbehrs, Dyrvars Phlox, Mu est la Déité du Cycle. Gardien des événements inéluctables, il est souvent prié pour honorer le cycle de la Mort et de la Vie, le cycle des Saisons mais également d’autres cycles plus mineurs ou abstraits comme le cycle de la Guerre et de la Paix. Il est ainsi la déité la plus proche, avec Zazel, d’un dieu du trépas. Mis à part ces occasions très vagues, son clergé se fait plutôt discret, les enfants de Mu ne cherchant pas à répandre sa croyance. Contrairement à d’autres attributs, comme la Guerre ou la Chasse, l’aspect abstrait du Cycle fait que peu sont ceux à dédier leur vie à Mu. Néanmoins, lorsque le monde se perd en stagnation, il est commun de voir un pic dans sa vénération, appelant au changement.

Pilinas — Déesse de la Paix

Déesse de la Paix, les enfants de Pilinas, les Pilins, ont été exterminés lors de la Stabilisation par les Gahrs, limitant grandement l’influence de ce culte. Cela n’a pas empêché plusieurs cellules, tenues par des Dyrvars d’autres espèces, de se maintenir et de se propager petit à petit. Aujourd’hui, Pilinas est priée quand on désire la paix, que ce soit une paix politique ou intérieure et spirituelle.

La Reine — Déesse de la Cité

Assez peu vénérée, la Reine reste une déesse très appréciée, de même que ses enfants, les Serviteurs, Dyrvars Fourmis. Responsable de toute chose politique et administrative, elle est priée par les petites mains des gouvernements, scribes et autres baillis. Bien loin des trompettes de la Renommée, c’est néanmoins par sa bienveillance et les efforts de ses admirateurs que tiennent la plupart des états de la Brèche.

Zazel — Déesse de la Pestilence

Zazel est une déesse particulièrement énigmatique, de même que ses enfants, qui sont aussi ses seuls croyants ou presque, les Zels. La Mouche de la Putréfaction préside en effet sur la déliquescence, la vermine, la moisissure, les maladies et tout ce qui pourrit. Pourtant, loin de tenter activement de la répandre, ses clercs, entourés d’une aura de putréfaction, se contentent d’être là, s’installant à divers endroits sans raison apparente. Gare à celui qui tente de les déloger cependant : tous les royaumes l’ayant fait subirent une augmentation des maladies, et la plupart laissent désormais l’énigmatique culte seul. Les prêtres de Zazel sont également les meilleurs médecins infectieux de la Brèche. Les consulter en cas de maladie est souvent souhaitable. En effet, ils prennent parfois la décision de retirer leurs maux à certains chanceux, déclamant que “Leur n’est pas l’heure de pourrir”.

• • • Cultes interdits • • •

Mün — Dieu de la Connaissance

S’il existe un Dieu qui divise, il s’agit de Mün, Dieu de la Connaissance, et père des Münhirs, Dyrvars Corbeaux. Malgré son attribut plutôt général, son culte est interdit au sein des Royaumes Frels, ainsi que dans la moitié des provinces de l’Empire de Pierre. Cela est dû aux actions de ses enfants attaquant sans raison apparente divers lieux et provoquant des boucheries innommables sous prétexte de protéger la Brèche. Il existe cependant une partie de son culte qui, plus morale, prône une utilisation raisonnée du Savoir pour améliorer la vie de son prochain. Mais, avec les atrocités commises par le reste, et la possibilité que ces bons samaritains soient en vérité des infiltrés Münhirs, peu ont tendance à leur accorder le bénéfice du doute. Quand il est prié, on fait appel à lui pour avoir connaissance des menaces à venir, et de comment s’en prémunir. Mün semble être particulièrement à l’écoute des prières de toutes origines : il est ainsi possible de signaler aux Münhirs, par son intermédiaire, des événements qui mériteraient leur intervention, toujours sanglante si cela attire leur attention. C’est également, très logiquement, le patron de tous les archivistes et personnes en quête de savoir — tant que cette quête ne met en danger la Brèche.

Wülfir — Dieu de la Délivrance

Membre de la Trinité Honnie, avec Mün et Golyg - fatyllau - agwy - liwrholl - alluog, Wülfir est connu comme le “Dieu du Massacre” par les peuples autres que les Wülfirs, Dyrvars Loup et ses enfants. Il s’agit d’un Dieu particulièrement craint, pour l’effet qu’il a sur les gens. Cherchant à les “délivrer”, les personnes converties par son clergé, de gré ou de force, deviennent de véritables bêtes Ars, suivant la moindre de leurs pulsions. Commettant ainsi d’ignobles atrocités, ces exactions finirent par lui donner son surnom. Depuis l’exil des Wülfirs au Nord, lors de la Stabilisation, les seuls vénérant Wülfir dans les terres civilisés sont de sombres cultes, illégaux sur la totalité des territoires.

Golyg-fatyllau-agwy-liwrholl-alluog — Dieu de la Folie

Interdit de culte dans les nations civilisées, celui surnommé le Dieu Fou par ceux ne le priant pas est un Dieu dépassant la compréhension mortelle. Vénéré par les Kraks, les Dyrvars Poulpes des mers du Nord, les fous qui font le choix de le vénérer sont connus pour marmonner des phrases sans queue ni tête, ainsi que pour leur comportement particulièrement aléatoire et dangereux. Pire encore, leur folie semble contaminer les alentours, se propageant aux autres êtres qui écoutent leur logorrhée. Le plus inquiétant est peut-être l’intérêt malsain que portent les Münhirs à ces paroles, n’hésitant pas à noter la moindre d’entre elles, comme si elles contenaient un savoir blasphématoire.