Univers SAVOIR EST POUVOIR

« L'Univers est vaste. Ses paysages, sa faune, sa flore, ses cultures et ses mystères sont d'une innombrable variété et l'histoire qui a façonné les mondes est trop longue pour être résumée. Ainsi, les érudits étudient et consignent les facettes de cette réalité en de larges ouvrages. C'est en l'un d'eux que vous trouvez réponse à vos questions. »

L'Arrivée du Dieu-Roi

Le Roi-Guerrier

En 2A443, à la surprise des peuples de la Clairière de l’Est, une armée de Manars, vêtue de peaux de bêtes, émergea de la Sylve, menée par un des leurs qu’ils appelaient le Roi-Guerrier. Ceux-ci balayèrent purement et simplement les tribus Dyrvars présente au nord de la Clairière de l'Est, surprises et désorganisées. Fidèles aux coutumes Skalds, ils les dévorèrent pour s'approprier une partie de leurs pouvoirs, avant de continuer leur marche vers le sud.

Les autres tribus, effrayées par la violence des nouveaux arrivants, se tournèrent en direction de la seule entité des environs assez puissante pour les aider — le Diocèse Sanglant, qui, servant l’unité, accepta de présider la coalition Dyrvar contre l’avancée Manar. Menées par le cavalier Moltos Orphée de Porsel, les armées coalisées affrontèrent les envahisseurs, réussissant même à les stopper pendant plusieurs longues années. Le général en personne croisa plusieurs fois la masse avec le Dieu-Guerrier, et sang contre acier, réussit à arracher le nul à l’un des plus grands combattants que ce monde n’ait porté.

L'avantage du nombre, ainsi que les miracles de l'Union dans lesquels excellaient les Moltos, permirent de cantonner les féroces armées du Nord à leurs premières conquêtes. N'ayant jamais connue aucune forme d'agriculture, ces dernières furent obligée de réduire en esclavage les Dyrvars encore survivant sur leur territoire, tout simplement afin d'obtenir de quoi se sustanter. Mais même cela ne suffisait pas : il ne restait que peu de Dyrvars, et chaque année en voyait plus fuir. Les Manars du Nord semblaient ainsi condamnés à mourrir à petit feu si rien ne venait intervenir en leur faveur.

Le Dieu-Roi

Heureusement pour eux, un événement aujourd’hui encore indéterminé se produisit : les Frels parlent d’une intervention divine, les historiens plus prosaïques théorisent la possible visite d'une ruine du Premier Âge, et les plus conspirationnistes évoquent un possible remplacement par une autre personne ayant une apparence similaire ou identique. Dans tous les cas, du jour au lendemain, le Dieu-Guerrier changea presque du tout au tout. Armé d’une nouvelle lame qui semblait rayonner de puissance, il était devenu plus grand, plus charismatique, supérieur en tout point. Quittant son statut d’homme, il se proclama Dieu-Roi du peuple Frel, réincarnation directe de leur créateur et ancêtre… Et reparti au combat.

Lors de la bataille suivante, Orphée fut complètement dominé, avant d’être sommairement exécuté par le nouveau Dieu auto-proclamé. Cette défaite, ainsi que celle de l’armée l’accompagnant, provoqua la capitulation du Diocèse Sanglant, malgré la demande des autres tribus Dyrvars de continuer le combat. Voyant cela comme une trahison, ces dernières commencèrent à attaquer non seulement les envahisseurs, mais également, en certains endroits, leurs anciens alliés. Cela ne dura cependant que peu de temps. Bien vite, le Dieu-Roi, malgré son armée bien inférieure en nombre, écrasa toutes les tribus refusant de se rendre, les forçant à la servitude — les Frels, seulement un millier à l’époque, étaient bien trop peu nombreux pour occuper tout le territoire conquis.

En égard à la capitulation rapide des Möltos, et à leurs prouesses guerrières, il accorda cependant à ceux-ci un statut spécial, décrétant que nul mouton ne serait mangé sous son règne, contrairement aux autres animaux, qui resteraient du bétail. Ayant par ailleurs constaté de première main l’efficacité de la cavalerie Möltos, dont les stratégies n’avaient cessé de se perfectionner depuis la Théocratie, il ordonna à ceux-ci d’enseigner leurs techniques aux Frels. Cela marque le début de ce qui deviendra la Chevalerie Frel, qui connaîtra son apogée vers le dixième siècle du deuxième âge.

C’est ainsi que, en l’an 2A454, fut fondé le Grand Royaume Frel, avec un système féodal assez simple, composé d’une hiérarchie de seigneurs Frels, et, tout en bas, les roturiers, surtout les Dyrvars, chargés de cultiver la terre et de payer de nombreux impôts à leur seigneur, qui payait à son tour des impôts au sien, et ainsi de suite. Bien que les Moltös aient réussi à s’émanciper assez rapidement de cette condition, nombreux sont les Dyrvars encore serfs au sein des Royaumes Frels actuels, même s’ils sont, proportionnellement, bien moins nombreux : les riches et fertiles terrains des royaumes ont permis aux Frels de nourrir et d’enfanter à foison, jusqu’à devenir, avec les Möltos, l’ethnie dominante de ce Bassin.