« L'Univers est vaste. Ses paysages, sa faune, sa flore, ses cultures et ses mystères sont d'une innombrable variété et l'histoire qui a façonné les mondes est trop longue pour être résumée. Ainsi, les érudits étudient et consignent les facettes de cette réalité en de larges ouvrages. C'est en l'un d'eux que vous trouvez réponse à vos questions. »
L'éclatement de feu la Théocratie Gahr fut bien loin de se faire en un jour : ce fut l'accumulation de décénnie de conflits internes, favorisés à la fois par les Jeux de la Guerre, mais aussi par la nature même des Dyrvars. Après tout, rares sont les animaux à s'entendre dans la nature. - Chancey Norwich, Sorcière du Nord
Avec l’attaque des Dvars, la Théocratie, déjà exsangue des conséquences de la Descente du Printemps, éclata purement et simplement. Les tribus Dyrvars la constituant prirent leur indépendance et se replièrent sur leurs terres ancestrales, formant une myriade de petits états dont la plupart des capitales deviendront plus tard les Cités Libres Dyrvars. Parmi ces états nouvellement formés, trois sortaient du lot par leur taille, bien plus imposante.
Autour du capitole, les Gahrs réussirent à garder la mainmise sur une partie non négligeable de leurs terres, persuadant ou menaçant certaines tribus Dyrvars de leur rester fidèles. Cette fraction de terre continua à revendiquer le nom de Théocratie Gahr, même si d’un pouvoir bien inférieur.
Au Sud, ralliant une partie de l’ancienne Ligue Septentrionale, dont les liens n’avaient jamais vraiment disparu, les Panolis réussirent à fonder la Belle République, centrée autour de l’antique cité de Corbel, leur capitale historique, à la frontière entre Monts Verdoyants et Céruléens.
Finalement, au Nord, par leur croyance en l’unité, les Moltös réussirent à unir d'autour d'eux les tribus des environs, échappant à la fragmentation du reste de la Théocratie. Sur un territoire comprenant tout le sud de l'actuel Bassin Frel, ils fondèrent une nouvelle nation théocratique, vénérant Malta et baptisée Diocèse Sanglant.
Il faut garder à l’esprit que, même si ces trois puissances étaient de tailles respectables, comparable à un Royaume Frel, elles ne recouvraient, ensemble, qu’un tiers de l’ancienne Théocratie : la majeure partie de celle-ci fut séparée en des terrains trop petits pour être mentionnés, appartenant à des tribues de Dyrvars locales. Une aubaine pour les Waraboucs et leurs nouveaux alliés, qui purent ainsi rouler très littéralement sur ces régions désorganisées. La conquète fut si rapide qu'en à peine une décennie, tous les territoires du Bassin Dvar n'appartenant pas à l'une des trois autres grandes puissances tombèrent sous domination Dvar, à l'exception de quelques cités éparses, qui se retranchèrent pour résister à leurs assauts et qui, trop petites pour être d'une grande importance stratégique, furent laissées tranquille.
La rapidité de cette expansion eut cependant un coût : à l'inverse des Gahrs, qui avaient pu compter sur le soutien des Serviteurs pour une administration robuste, Dvars et Waraboucs n'avaient pas la chance d'avoir un système aussi rapide et pratique à utiliser. Aussi, leur union se fractura rapidement, alors que différents responsables du culte de Wara se mirent à donner des instructions différentes, et à s'opposer les uns aux autres. Ce processus mena à la création des Royaumes Dvaraboucs.