Univers SAVOIR EST POUVOIR

« L'Univers est vaste. Ses paysages, sa faune, sa flore, ses cultures et ses mystères sont d'une innombrable variété et l'histoire qui a façonné les mondes est trop longue pour être résumée. Ainsi, les érudits étudient et consignent les facettes de cette réalité en de larges ouvrages. C'est en l'un d'eux que vous trouvez réponse à vos questions. »

Pendant longtemps, les Frels sous-estimèrent les dangers se trouvant dans le Nord, pensant qu'ils pourraient être aisément vaincus si les Royaumes s'unissaient. C'est avec la Percée Vengeresse qu'ils découvrirent que la réalité était moins clémente. - Chancey Norwich, Sorcière du Nord

La Percée Vengeresse

Suite à la Guerre de Sang, la nouvelle lignée de Sicara faisait face à un problème : la guerre civile avait grandement affaibli le Royaume de Rubeus, qui s’était vu amputé de plusieurs territoires frontaliers relativement importants par Altamira et Leviosa. De plus, les autres lignées royales étaient loin de le considérer comme leur égal, les voyant comme des parvenus ayant usurpé la lignée légitime. Le premier problème fut réglé par Etienne et son fils, Lysandre, qui passèrent leurs règnes à batailler contre les autres royaumes afin de, tant bien que mal, regagner ce qui avait été conquis.

En 2A882, Jean de Sicara, Troisième roi de la lignée de Sicara, tenta finalement d’adresser ce dernier problème. Afin de gagner le respect des autres lignées, un acte héroïque, marquant, unique, était nécessaire. Une fois sa succession assurée, il annonça ainsi l’organisation de la Percée Vengeresse. Déclarant l’impunité des Skalds comme n’ayant que trop durée, il se proposa pour mener une force de chevaliers vers le Nord, en plein cœur de leurs territoires, afin de leur infliger la même dévastation que celle qu’ils avaient causée.

Cette proposition fut perçue avec méfiance de la part des Leviosa, mais un grand enthousiasme des Damasius et Altamira, les deux ayant le plus souffert des attaques Skalds. Rapidement, une force de frappe fut assemblée au niveau de l’Arche, la voie fluviale ayant été décidée comme la plus sûre, le nombre d’attaques Skalds par cette voie étant bien supérieur à celui des deux autres passes, réunies. Prenant la tête d’une flotte composée de plusieurs navires, avec à leurs bords de nombreux soldats, Jean navigua vers le Nord, se retrouvant bien vite dans les océans glacés de celui-ci.

Le climat impitoyable faillit faire de nombreux morts chez les Frels. Fort heureusement, un Soleil Bienheureux, Olassye Goldehn, qui avait entendu parler de leur projet, les retrouva peu après leur entrée dans le Nord, afin de leur apporter des potions les gardant contre le froid, ne pouvant supporter tant de souffrance et de mort. Désormais abrités d’un des plus grands dangers du Nord, les navires finirent par atteindre plusieurs tribus Skalds, dévastant celles-ci, et ne laissant que des ruines fumantes sur leur passage. Finalement, ils arrivèrent face à la tribu du Rat, qui se sépara et fuit immédiatement à leur approche. Poursuivant l’un des groupes jusqu’à une étendue gelée, ils le virent s’arrêter, et accostèrent pour l’attaquer, les pensant fatigués. Le combat fut rapide, mais alors que les Frels achevaient le dernier des fuyards, ils virent se dessiner, au loin, une silhouette, seule au milieu du désert blanc.

Olassye, qui était resté à bord de leur navire pour continuer à leur donner des potions, sans prendre part aux combats, compris ce que la tribu avait fait, et conseilla immédiatement à Jean de partir, vite. Jean, ainsi que la plupart des Frels, écoutèrent le conseil de l’Alfar, mais certains choisirent de rester, ne craignant pas une personne seule. Grave erreur. De loin, les navires ayant commencé leur départ purent voir Magnhilde, qu’il ne connaissait que par la légende de son combat contre le Deuxième Roi de Damasius, absolument massacrer tous ceux qui avaient osé pénétrer sur son terrain de chasse. Cependant, tout soulagement qu’ils auraient pu avoir d’être à l'abri fut de courte durée alors que, voyant les navires à l’horizon, cette dernière se mit à courir sur l’eau, et à poursuivre sa chasse, menant à la Deuxième Descente de Magnhilde.