« L'Univers est vaste. Ses paysages, sa faune, sa flore, ses cultures et ses mystères sont d'une innombrable variété et l'histoire qui a façonné les mondes est trop longue pour être résumée. Ainsi, les érudits étudient et consignent les facettes de cette réalité en de larges ouvrages. C'est en l'un d'eux que vous trouvez réponse à vos questions. »
Le Culte de l'Assemblée, de par sa nature secrète, à quelque chose d'encore plus effrayant que les simples Mühnirs. Bien que ces derniers soient capables de surgir des ombres pour vous emporter, le Culte incarne une forme terrifiante et insidieuse de mensonge. Et si vos amis, voir même votre propre famille, était l'un d'eux ? - Chancey Norwich, Sorcière du Nord
En 2A947, alors que l’Empire peinait toujours à contrer l’offensive de Rubeus, une frappe en plein cœur manqua de paralyser celui-ci. Alors que la plupart des forces Dvars étaient toujours engagées aux alentours du chantier d’Arkhos, Skalheim apparu proche, très proche d’Herrenfeld, se dirigeant droit vers la capitale Dvar. Les forces armées en garnison dans la capitale se mirent immédiatement à la manœuvre, préparant les défenses antiaériennes dont s’était dotée la ville spécifiquement pour cette situation.
À la stupéfaction de l’état-major Dvar, cependant, alors que les corbeaux s’approchèrent et commencèrent à fondre sur la ville haute, où vivent les plus pauvres de la capitale… Nul coup de feu ne retentit. Très rapidement, des rapports confus arrivèrent à l’Empereur et à ses conseillers : au sein des équipes de maniement d’artillerie, certains s’étaient d’un coup mis à tirer sur leurs alliés, les assassinats froidement. Ke carnage était absolu, et ceux qui avaient été tués ou immobilisés semblait porteur d’une lettre d’ordre au nom de “l’Assemblée”, leur ordonnant de commettre ces actes.
Les Dvars réussirent néanmoins à se ressaisir suffisamment tôt pour barricader l’entrée à leurs mines, faisant venir des troupes d'élites du palais de l'Empereur lui même pour aller au contact de l’ennemi, tuant plusieurs inquisiteurs Münhirs. Etrangement, les Corbeaux ne semblaient cependant que peu leur prêter attention, continuant le massacre des habitants de la Haute-Ville d'Herrenfeld ainsi que la fouille systématique des maisons se trouvant sur leur passage.
Finalement, alors que les chars d’assauts strömiques venaient de finir d’arriver jusqu’au nouveau champ de bataille, les corbeaux devinrent tous immobiles, d’un commun accord, regardant le ciel… Avant de tous prendre leur envol, retournant en direction de la forteresse volante, ne prenant même pas la peine d’achever les personnes se trouvant devant eux, sous les tirs nourris des Dvars, alimentés autant par le Macht que par la rage des défenseurs.
Une fois la citadelle volante repartie, une grande investigation fut menée parmi les cadavres déchiquetés ainsi que les survivants du massacre. Environ 20% de la population de la ville avait été éliminée, de nombreuses usines importantes détruites, ainsi que plusieurs infrastructures clés impactées. Cependant, la raison de l’attaque resta complètement inconnue. Cette enquête mena également à la découverte du Culte de l’Assemblée, dont les membres avaient été ceux ayant empêché l’activation des canons de défense. Ce culte, visiblement très lié aux Münhirs, a depuis été rendu illégal par décret direct de l’Empereur, qui prit on ne peut plus personnellement cet assaut sur sa capitale.
Cette attaque eut un impact désastreux sur l’économie de guerre, d’autant plus qu’Herrenfeld était un point de passage important pour amener les ravitaillements directement à la ligne de front contre Rubeus. Bien que des dispositions furent prises immédiatement — tel le recrutement de caravanes Panolis — pour pallier au souci d’approvisionnement, le coût fut des plus importants pour l’Empire de Pierre, retardant de plusieurs années la fin de la construction d’Arkhos, par exemple. Aujourd’hui encore, certains des plus vieux bâtiments de la Haute-Ville d’Herrenfeld portent des traces de becs, dernières traces des nombreux morts déchiquetés sur les pavés des sommets de la Cité Impériale.