« L'Univers est vaste. Ses paysages, sa faune, sa flore, ses cultures et ses mystères sont d'une innombrable variété et l'histoire qui a façonné les mondes est trop longue pour être résumée. Ainsi, les érudits étudient et consignent les facettes de cette réalité en de larges ouvrages. C'est en l'un d'eux que vous trouvez réponse à vos questions. »
J'avais besoin de repos, qui peut me blamer ? - Chancey Norwich, Sorcière du Nord
Alors que l’Arche finissait sa construction, en 2A710, Marius d’Olanum retira de la Vallée Messene Percevert, la lance de Cyrius d’Hyponnos, l’un des fondateurs de la légion du Calice. Percevant cela comme un signe, il s’engagea, dès qu’il atteignit l’âge, au sein de ladite légion. De par sa fougue et ses talents d’équitations, ainsi que son lien presque instinctif avec sa monture, Blantoise, il monta rapidement les rangs d’une légion en perdition : depuis que les Dvars avaient reconquis l’intégralité de la passe entre les bassins, la Légion avait perdu accès aux terres Kelts, ne pouvant ainsi poursuivre sa raison d’être.
Atteignant finalement la tête de cette dernière en 2A723, il entreprit une grande réforme de celle-ci, libérant de leur serment ceux n’ayant plus la volonté de combattre. Puis, regardant les autres, il divisa la Légion en deux : le gros de l’armée serait destiné à continuer d’assister le Royaume de Leviosa dans son effort contre les Dvars, espérant un jour reconnecter leur frontière avec celle des Frels. Cependant, pour une vingtaine d’entre eux, menés par Marius lui-même, un autre destin attendait.
Les nommant Chevaliers du Calice, il décréta qu’ils partiraient, dès maintenant, pour les terres Kelts, franchissant la ligne de front contre les Dvars le plus rapidement possible pour les atteindre, et poursuivre la recherche. Avec ces vingt braves furent conscrit un prêtre de Malta, destiné à apporter la bénédiction de la Déesse de l’Union, ainsi qu’un Alfar de Lumière passant dans les environs - s'avérant être en fait la Sorcière du Nord déguisée - qui promit de rédiger les chants de leurs exploits.
Les aventures des Chevaliers furent nombreuses et palpitantes, et ce furent les premiers Frels à véritablement comprendre la mentalité Kelt. Loin d’une croisade de barbarie, comme on pourrait le croire, ils discutèrent avec certains chefs claniques, s’alliant même avec les plus honorables. Certains, comprenant le désir des Chevaliers à retrouver le Calice, acceptèrent même de les aider, et des relations aussi fascinantes qu’interdites naquirent lors de cette aventure.
Tous ne revinrent pas de cette quête, Marius lui-même périssant en tentant de défier la femme qui gardait l’entrée à la Brumeterre, lieu où semblait être gardé le Calice. Mais les quatre qui revinrent en 2A738, après quinze années d’aventures, ne revinrent pas bredouilles : ensemble avaient-ils réussi à retrouver douze lames de grand renom qui avaient été dérobées dans la vallée Messene par les Kelts. De son côté, la Sorcière du Nord tint sa promesse, et “Les Légendes des Chevaliers de la Vallée” furent publiés au sein des quatre royaumes.