« L'Univers est vaste. Ses paysages, sa faune, sa flore, ses cultures et ses mystères sont d'une innombrable variété et l'histoire qui a façonné les mondes est trop longue pour être résumée. Ainsi, les érudits étudient et consignent les facettes de cette réalité en de larges ouvrages. C'est en l'un d'eux que vous trouvez réponse à vos questions. »
Il y a ne pas vénérer les Dieux et ne pas les respecter. Le premier est un choix libre, que chacun peut faire en son âme et conscience. Le second est purement de la sottise : regardez simplement ce que Cora a fait aux Waraboucs pour l'avoir bafouée... - Chancey Norwich, Sorcière du Nord
L'enfermement du dernier bastion de la Théocratie au Capitole par le Mur de la Foi n'eut, dans un premier temps, pas l'effet escompté. Les Arniars étaient toujours capable de voler par dessus pour aller échanger avec l'extérieur, tandis que les Corthirs pouvaient faire pousser assez de grains pour nourrir toute la cité et plus encore, même sur la maigre bande de terre séparant le Capitole du Mur de la Foi. Face à cela, le Clergé Waraboucs prit deux nouvelles mesures pour que le blocus face effet : d'immenses balistes furent installer pour tuer quiconque tenterait de franchir le mur en volant, mais surtout, des machines furent installées afin de projeter en permanence un nuage de sel sur les terres alentours, pour empécher toute plante de pousser.
Les Waraboucs savaient néanmoins que leurs machines ne serait que peu efficace contre la magie divine de Cora, apte à rendre même la terre la plus désolée fertile et luxuriante. Aussi, une dernière mesure fut prise : une troupe d'infiltration fut envoyée, avec pour but de détruire le grand temple de Cora au Capitole, et de tuer sa Championne de l'époque, Norma Mares, en la prenant par surprise. Bien que la première partie fut une réussite, des malédictions de Wara étant placée à des endroits précis de la structure du temple pour le faire s'effondrer sur lui-même, la seconde partie échoua : Norma put éviter l'attaque, mais fut grièvement blessée avant que les attaquant ne soient neutralisés. Sa famille, malheureusement, n'eut pas cette chance, et périt dans l'attaque.
Face au massacre de ses enfants, à la perte de son temple et à ses terres rendues stériles, Norma invoqua Cora, la prenant en témoin, et lui demandant de tout son être de maudire les Waraboucs. Malheureusement, l'effort, alors qu'elle était encore blessée, la tua. Apparaissant dans les cieux du Capitole, la Divine Mère posa un sabot au sol. Aussitôt, les terres rendues stériles retrouvèrent leur éclat doré d'auparavant, alors que des épis de blé en sortirent à foison. Puis, elle se tourna vers le Mur de la Foi et poussa un beuglement si terrible qu'il fut entendu même de Karna. Un sentiment de finalité envahit les Waraboucs qui entendirent ce cri, mais nul ne réalisa exactement ce qui avait été fait à ce moment. Puis, sans un mot de plus, la Déesse prit le cadavre de sa Championne et reparti vers les cieux.
Les effets de l'intervention de Cora se firent rapidement sentir : les cas de fausses couches et de stérilités décuplèrent au sein dans la population Waraboucs, sans aucune cause visible, ni aucun remède ne permettant d'y remédier. Les années passant, la population de Waraboucs diminua de plus en plus tandis qu’à l’inverse, celle des Dvars ne cessait de grandir, aidée par les meilleures conditions de vie et les nouvelles découvertes du peuple Dvar. Tentant de contrecarrer la malédiction, nombreuses sont les lignées royales Waraboucs qui se mêlèrent ainsi aux Dvars, espérant que cela suffise à leur garantir au moins une progéniture masculine viable.
Ce fut couronné de succès, mais cela amorça une transition démographique, alors que les Waraboucs étaient peu à peu remplacés par les Dvars aux positions de pouvoirs, transformant les royaumes Dvaraboucs en royaumes Dvars, dans lesquels les Waraboucs, respectés, n’occupaient cependant qu’une place mineure, à cause de leur faible nombre. Quant à la malédiction, elle perdura jusqu’aux Conquêtes de l’Empereur, avec la rétrocession du Mur de la Foi au Capitole et la garantie de sa reconnaissance en tant que nation souveraine.