« L'Univers est vaste. Ses paysages, sa faune, sa flore, ses cultures et ses mystères sont d'une innombrable variété et l'histoire qui a façonné les mondes est trop longue pour être résumée. Ainsi, les érudits étudient et consignent les facettes de cette réalité en de larges ouvrages. C'est en l'un d'eux que vous trouvez réponse à vos questions. »
Sicara et Rubeus... Bien qu'elles tentent de cacher cela sous un vernis de légitimité et de noblesse, je ne peux m'empécher de voir dans ces conflits des luttes purement politiciennes. Après tout, ne descendent-elles pas toutes deux du Rubeus original ? - Chancey Norwich, Sorcière du Nord
Du côté de Rubeus, les Assauts sur l'Empire n'avaient pas été sans conséquences. La longueur du conflit, doublée aux décisions parfois désastreuses prises par les généraux nobles durant la guerre à cause de sa complexité, alimenta un fort climat de méfiance contre le pouvoir en place. Eric de Sicara, Huitième Roi de la Lignée des Sicara, tenta de lutter contre ce dernier en organisant plusieurs tournois pour distraire la population, mais cela n’eut pour seul effet que de vider plus rapidement les coffres de la couronne.
Presque ironiquement, alors que le mécontentement était sur le point d’entrer en ébullition, une femme se leva en 2A969 pour cristalliser cette colère : Germaine de Rubeus, se revendiquant comme la descendante du prince disparue, portant la lame de ce dernier. Plusieurs adversaires des Sicara parmi la noblesse, que leur règne avait grandement affaiblis, virent là une opportunité de reprendre ce qu’ils avaient perdu, et lui apportèrent rapidement soutien et légitimité, allant même jusqu’à lui obtenir un entretien avec le Héraut de l’Union, au sein de la Cathédrale Vermeille, pour faire confirmer son statut de descendante du Dieu-Roi.
Rapidement, à l’image de la Guerre de Sang, deux camps se formèrent, les partisans des Rubeus et des Sicara se préparant de nouveau à l’affrontement. Si les seconds étaient bien plus puissants au sein du Royaume, les premiers pouvaient compter sur le soutien des Altamiras et des Leviosas, seuls les Damasius ayant pleinement accepté les Sicara à la suite de la Percée Vengeresse. Alors que le conflit semblait inéluctable, un événement des plus surprenants se produisit : la mort d’Eric de Sicara, d’une chute mystérieuse de la fenêtre de sa tour. Nul ne sait exactement qui en est responsable, ou même si quelqu’un en est responsable, l’héritière des Rubeus ayant toujours clamé haut et fort son innocence à ce sujet, jurant cela même sur ses ancêtres.
Son fils, Théomagne de Sicara, âgé de 20 ans et à peine revenu du Fort de l’Union, tenta de désescalader la situation, que ce soit en proposant de prendre Germaine de Rubeus pour épouse (ce qui fut refusé, car elle s’était déjà fiancée à Eric d’Odon pour obtenir le soutien de sa famille) ou en tentant d’offrir des arrangements à des maisons ayant choisi de la soutenir. Voyant que rien ne marchait, il choisit finalement de ne pas aller jusqu’à la guerre, et partit de lui-même en Damasius, à la cour d’Anne de Damasius, Dix-Septième Reine de Damasius, qu’il avait brièvement rencontrée durant son séjour au Fort de l’Union. Sans opposition, Germaine de Rubeus reprit le trône, devenant ainsi la Onzième Reine de la lignée de Rubeus (ce qui explique le décompte un peu alambiqué des souverains de ce royaume).
Encore de nos jours, les descendants de la famille Sicara sont abrités par les Damasius, se revendiquant comme souverains légitimes de Rubeus. Bien que la majorité de leur pouvoir ait disparu, ces revendications motivent régulièrement des attaques du premier royaume sur le second, les deux pays ne s’étant jamais vraiment appréciés.