Univers SAVOIR EST POUVOIR

« L'Univers est vaste. Ses paysages, sa faune, sa flore, ses cultures et ses mystères sont d'une innombrable variété et l'histoire qui a façonné les mondes est trop longue pour être résumée. Ainsi, les érudits étudient et consignent les facettes de cette réalité en de larges ouvrages. C'est en l'un d'eux que vous trouvez réponse à vos questions. »

Je me souviens encore de la Revanche des Forgerons. Ce fut le premier événement marquant qui ne me concernait directement auquel je pu assister en tant qu'Immortelle. C'est un sentiment particulier que de sentir du plus profond de son être qu'une page de l'Histoire s'est tournée, et que rien ne sera plus jamais comme avant. - Chancey Norwich, Sorcière du Nord

La Revanche des Forgerons

Alors que la Théocratie se concentrait à l’Ouest, essuyant une cuisante défaite avec la Descente du Printems, un vieil ennemi refit surface, accompagné d'un nouveau venu. Les Waraboucs, ayant trouvé refuge dans les Montagnes à l’époque de la Ligue d’Acier, y avaient rencontré un jeune peuple aussi singulier qu’inventif : les bleutés Dvars.

D’abord méfiants l’un envers l'autre, ceux-ci avaient fini par s’entendre autour de leurs intérêts communs pour l'artisanat et l’invention. Prenant le jeune peuple sous leur métaphorique aile, ils enseignèrent aux Dvars tout ce qu’ils savaient, partageant le don de leur Dieu avec eux, et surtout, planifiant leur revanche contre la Théocratie. De génération en génération, la rancune contre les Gahrs, ainsi que contre les Moltos et les Corthirs, anciens alliés qui les avaient trahi en se soumettant, s’était transmise. Mais la Théocratie était trop puissante, et toute attaque aurait été du suicide, sans un avantage décisif.

Cet avantage décisif fut trouvé en 2A263, avec l’invention par les Dvars de la roue. Bien qu’aujourd’hui omniprésente, elle permettait à l’époque une rapidité dans le déplacement des troupes et du matériel sans commune mesure. Ainsi, profitant de l’absence d’une immense partie de l’armée de la Théocratie, les Waraboucs frappèrent, et les provinces de l’Est virent arriver une armada de chars tirés par des boucs et bardés d’arcs et arbalètes en tout genre. Les maigres garnisons furent prises de vitesse, et les murs des villes, peu habituées aux sièges, tombèrent face à des engins mis au point par les peuples ingénieurs. Seuls les villes les plus importantes et les mieux préparées furent capable de résister à leur assaut, cités qui devinrent par la suite les Cités Libres.

Face à cette attaque surprise, les provinces appelèrent à l’aide… Aide qu’il n’était pas possible à la Théocratie de donner. Pour la seconde fois en quelques années, celle-ci avait échoué à garder ses provinces sûres. Doublé à la mort de la Waermaester lors de la Descente du Printemps, la légitimité du Capitole s'effondra, et les tensions entre les provinces redoublèrent, avant de finalement éclater en un conflit ouvert, chacun défendant ses intérêts face à la crise de succession et la menace Waraboucs. La Théocratie n’était plus, et, avec elle, une page de l’Histoire s’était tournée.