Univers SAVOIR EST POUVOIR

« L'Univers est vaste. Ses paysages, sa faune, sa flore, ses cultures et ses mystères sont d'une innombrable variété et l'histoire qui a façonné les mondes est trop longue pour être résumée. Ainsi, les érudits étudient et consignent les facettes de cette réalité en de larges ouvrages. C'est en l'un d'eux que vous trouvez réponse à vos questions. »

Il était inconcevable que le Panthéon Sauvage ne reste trop longtemps sans représentation au sein de la Brèche. Les Dyrvars y sont bien trop omniprésents - Chancey Norwich, Sorcière du Nord

Le Premier Saint

Durant toute la domination du Dieu-Roi sur le Bassin Frel, et même quelque temps après son assassinat, nombreux furent les Dyrvars à fuir au Sud, ne voulant se soumettre ou craignant un sort similaire à celui des Moltös sur le long terme. Ceux-ci eurent la surprise d’y voir un paysage méconnaissable : s’attendant à croiser d’autres tribus Dyrvars, ils furent accueillis par les impressionnants chantiers et puissants royaumes des Dvars.

Bien que certaines tribus choisirent de s’installer dans des recoins encore assez reculés, prévenant (ou non) les royaumes auxquels ceux-ci appartenaient, d’autres, à la mémoire écrite assez longue, cherchèrent l’ancien centre de la Théocratie, pensant que peut être, une terre dirigée par les Dyrvars y existait encore. Malheureusement pour eux, ils ne purent trouver que le Capitole, entouré des forteresses Dvars, inatteignable, même si toujours invaincu.

Néanmoins, ce voyage ne fut pas pour rien. Les Arniars, une des espèces étant restées loyales au Capitole jusqu’au bout, réussirent à percevoir l’arrivée des tribus, grâce à leurs sens affutés. Rapportant cette information aux autres Dyrvars restés au Capitole, majoritairement composés de dix tribus, ils débattirent pendant quelques jours avec eux sur la marche à suivre : tenter encore une nouvelle percée, avec l’aide de l’extérieur, sachant que les autres avaient échoué à percer les murs bien défendus des Dvars, ou s’y prendre autrement.

C’est à ce moment que Lagos, un des derniers Gahrs encore vivants, la plupart ayant malheureusement tenté d’attaquer les Dvars pour mourir sur les remparts, prit la parole. Il déclama que de nombreux Dieux Sauvages étaient venus le voir en songe, pour lui confier une mission : faire du Capitole le refuge de la Foi Dyrvar dans la Brèche, afin que celle-ci ne soit jamais assujettie aux autres races. Pour prouver qu’il disait la vérité, il se serait assis sur le trône de Felguer, trône qui, dit-on, transperce de lames quiconque n’en est pas digne aux yeux des Dieux de la Théocratie.

Son absence de blessures sut convaincre le reste des tribus du Capitole que sa cause était bénie des Dieux Sauvages, et ils se plièrent à son décret. Désormais nommé Saint Lagos, le premier Saint, car ainsi seront appelés après lui les prêtres à la tête du Capitole, usa des frères des Arniars pour envoyer des lettres aux tribus proches. Le message était clair : tant que le Capitole tiendra, l’Esprit et la Foi Dyrvar seront invaincus. Qu’ils se préparent — le jour viendra où les Dvars seront faibles, et où les Dyrvars pourront frapper, pour retrouver leurs terres d’antan.

Il est cependant important de noter que l’historicité des faits marqués au-dessus n’est pas complètement avérée. Bien que Saint Lagos semble véritablement avoir été le premier meneur du Capitole après la création du titre de Saint pour désigner cette place, et que les dates de son règne semblent coïncider avec ce qui est décrit, certains historiens (surtout parmi les rares Dvars pratiquant cette profession) remettant en doute la religiosité de l’acte, pensant de la transformation en cité religieuse du Capitole plus un coup politique, à la grande colère des Dyrvars auxquels ils pourraient exposer de tels arguments.