« L'Univers est vaste. Ses paysages, sa faune, sa flore, ses cultures et ses mystères sont d'une innombrable variété et l'histoire qui a façonné les mondes est trop longue pour être résumée. Ainsi, les érudits étudient et consignent les facettes de cette réalité en de larges ouvrages. C'est en l'un d'eux que vous trouvez réponse à vos questions. »
De toutes les civilisations que j'ai pu connaître, les Royaumes Dvaraboucs, au début de leur existence, furent probablement la plus chaotique. A l'inverse des royaumes Frels, stabilisés par les lois instaurées par le Dieu-Roi, ceci avait l'innovation et l'artisanat pour seuls doctrines, deux domaines intrinséquement fluctuant. Combinés avec l'environnement politiquement volatile de l'ancienne Théocratie, et il n'y a rien de surprenant à ce que 23 royaumes Waraboucs soient actuellement recensé comme ayant existé, certains seulement sur quelques mois. - Chancey Norwich, Sorcière du Nord
En 2A275, le territoire sous contrôle de la tribu des Waraboucs, devenu trop étendu, se mit à se morceler en différentes régions. Dans chacune d'entre elles, les membres les plus influents du clergé de Wara se nommèrent Roi-Artisan, créant officiellement les premiers Royaumes Dvaraboucs : le Royaume du Sel, du Fer, du Bois, du Charbon et du Marbre. Ces royaumes furent nommé ainsi de par leur structure particulière. Tandis que le gros de leur population était Dyrvar, annexée de la Théocratie, leur haute sphère était un mélange de Dvars et de Waraboucs, avec les seconds - pour la plupart des prêtres de Wara - au sommet de la pyramide sociale.
Aussi rapidement qu'ils furent créé, des conflits éclatèrent cependant entre les royaumes, et parfois à l'intérieur même de ceux-ci, créant scissions et séparations qui menèrent à la création et à la destruction de Royaumes en cascade. Ces conflits furent par la suite nommés collectivement les Premières Guerres de Fer par l'Empire de Pierre. La période de 2A275 à 2A369 fut ainsi particulièrement chaotique, marquée par nombres d'alliances et de trahisons. Dans ce chaos, la Théocratie Gahr put tirer de nouveau son épingle du jeu, reconquérant plusieurs fois partie de ses territoires perdus en annexant certains des royaumes les plus faibles.
Après la conquète de la majeure partie de ses terres par les Royaumes Dvaraboucs, la Théocratie Gahr était bien mal en point. Malgré cela, les Gahr de l'époque ne perdait pas espoir : le plus petit territoire qu'il contrôlait était dépourvu de luttes intestines, et bénéficiant de la bénédiction des Dieux, ils avaient bon espoir de reprendre le dessus sur les parvenus. Malheureusement pour les Gahrs, les Premières Guerres du Fer furent un catalyseur formidable de l’ingéniosité des Dvars et des Waraboucs. Leurs chars et machines de guerre gagnèrent rapidement en complexité, de même que leurs armements, ou mêmes techniques d'agriculture, pour maximiser les ressources pouvant être allouées aux conflits.
Une des conséquences fut rapide : dans une guerre d'adaptation technique plus que de stratégie ou de prouesse martiale, les armées Dvaraboucs dépassèrent rapidement en qualité les armées Dyrvars, et tant bien même la Théocratie, supérieure stratégiquement et magiquement, résistait tant bien que mal, ce très léger avantage permis aux Royaumes Dvaraboucs, petit à petit, conflits après conflits, de saigner l'ancien géant. Sans que les Dyrvars ne puissent rien faire, leur territoire diminua petit à petit. Finalement, en 2A381, soit plus d'un siècle après la Descente des Forgerons, seul le Capitole restait sous domination directe des Gahrs, tandis que d'autres micro-nations résistaient également ça et là, au travers du Bassin Dvar. Vers 2A420, mis à part la Vallée des Dames et la Belle République, tout celui-ci était sous bannière Dvarabouc.
Contrairement aux autres Cités Libres, qui furent souvent laissées tranquilles, le Capitole eut lui à faire face à de nombreux assauts des Royaumes Dvaraboucs. Après tout, celui-ci était un symbole, et les nombreux artéfacts sacrés contenus dans ses temples, une trop grande tentation - et une trop grande puissance - pour être ignorée. Néanmoins, sur ce sol consacré par le Dieu de la Guerre en personne, même le génie inventif des Dvars ne semblait suffir à triompher de leurs adversaires. A l'inverse, chaque attaque les ouvrait à une contre-attaque particulièrement habile des Dyrvars, leur permettant à chaque fois de reprendre quelques territoires. Finalement, de craintes qu'une de ces contre-attaques ne réussissent à jour, les Dvaraboucs choisirent d'ériger l'immense fortification du Mur de la Foi, entourant la cité et ses alentours immédiats, espérant que l'isolement et le temps les affaibliraient.